Le Vietnam qui avait jusqu’à présent été désigné comme un pays exemplaire pour sa façon de combattre la pandémie est à son tour frappé de plein fouet. La stratégie 0 covid n’aura pas suffit et depuis quelques semaines le nombre de personnes contaminés augmente en flèche.

La métropole HO CHI MINH est actuellement la zone la plus infectée. La ville est à l’arrêt total.

«Jamais, pas même en temps de guerre, la ville n’a dû faire face à des défis aussi urgents et difficiles qu’aujourd’hui» peut-on lire.

La population la plus pauvre est bien sûr la plus touchée : les prix flambent, les personnes contaminées sont mises en quarantaine dans des dortoirs. Il n’ y a pas de compensation en cas de perte de revenus bien sûr.

A Tan Thoi la situation s’envenime. Les petits bateaux qui amènent les habitants des petites iles alentours sont à l’arrêt. Les habitants sont cloitrés chez eux. Seuls quelques bateaux font le déplacement entre MY THO et l’ile de LO QUANG où se trouve TAN THOI. Les denrées arrivent encore, mais en moindre quantité et à des prix élevés. 

Les enfants sont enfermés dans leurs petites maisons, sous les toits en taule par 33°C. Ils sont tenaillés par la peur et l’angoisse. Les parents ne peuvent plus travailler; certains sont restés bloqués en ville et n’ont pas vu leurs enfants depuis des semaines. Plus de travail, plus de revenus… Comment vont-ils pouvoir se nourrir ?

Ces derniers jours des pluies torrentielles se sont abattues, entrant dans les maisons, transformant les sols en terre battue en boue.

Les paroles des enfants sont terribles : ils ne comprennent pas et surtout ils voudraient savoir « quand ça va finir ». Certains enfants vivent désormais seuls, et doivent se débrouiller pour toutes les taches de la vie quotidienne. D’autres comme Giau 10 ans part avec son papa pêcher les crabes à mains nues ou les poissons, loin dans l’eau.

Mais Giau ne sait pas nager, alors son papa a fabriqué une sorte de bouée de fortune et tous les deux rapportent du poisson que la maman fera sécher.

Quelques légumes bouillis viendront remplir pour quelques heures les estomacs vides.

Ces enfants n’ont rien demandé : ils vivent là, dans la pauvreté depuis qu’ils sont nés. S’ils ont toujours réussi à faire face, aujourd‘hui ils sont terrorisés parce qu’ils ne comprennent pas. Mais ils savent, pour le vivre au quotidien que chaque jour qui passe annonce lendemain plus sombre encore. C’est pourquoi Pousse-Pousse lance un appel à tous à travers la cagnotte Hello Asso.


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