Entre rire, émotions et réflexions, la compagnie Trac N’ART nous a offert avec « Un amour de jeunesse » une performance époustouflante.
Chaque année la troupe des Trac N’ART (dite troupe d’amateurs on se demande bien pourquoi vu la justesse de leur jeu, leur extraordinaire complicité et leur habileté à incarner des personnages décalés) joue au profit d’associations. Un vrai lien s’est créé entre Pousse Pousse et les comédiens, et désormais, nous avons rendez-vous avec eux tous les ans.
La troupe a interprété avec brio la pièce « Un amour de jeunesse » avec son intrigue riche en quiproquos et en rebondissements et nous a offert offre un moment de théâtre à la fois léger, intelligent et terriblement drôle.
Une intrigue pleine d’humour et de surprises
L’histoire d’Antoine, tiraillé entre son passé tumultueux et ses stratagèmes rocambolesques pour échapper aux revendications d’Elise, est un véritable bijou d’écriture. Les dialogues, pleins d’esprit et d’ironie, jouent avec finesse sur les différences sociales, les travers humains et les aléas de la vie amoureuse. L’idée qu’un milliardaire puisse prétendre à la pauvreté pour sauver sa fortune est aussi absurde qu’hilarante, et c’est cette absurdité qui nourrit une grande partie des rires dans la salle.
Des performances d’acteurs captivantes
La troupe a su incarner ces personnages hauts en couleur avec une énergie et une justesse remarquables. Antoine, magnifiquement interprété par Johny Barbin oscille entre le charme maladroit et la ruse désespérée, tandis qu’Elise jouée par Julie Fardeau impose une présence forte, à la fois comique et touchante.
Diane, incarnée par l’excellente Katia Quinot quant à elle, apporte un contraste savoureux avec son élégance aristocratique et sa plume acérée.
Les seconds rôles viennent également enrichir l’intrigue, ajoutant de la profondeur et une dose supplémentaire de comédie. Mention spéciale à Rosa, campée par la pétillante Manuela Bouillard, toujours aussi percutante et à Maître Rougeron joué par Arnaud Bigeard, avocat réservé qui pour le besoin de l’intrigue se transforme en défenseur des bas quartiers.
Ce personnage, campé par un acteur débordant d’énergie, est l’illustration parfaite de la caricature réussie : son bagou, ses mimiques exagérées et son accent bien senti ont déclenché des éclats de rire à répétition dans la salle.
Une mise en scène dynamique et astucieuse
La mise en scène est rythmée et inventive, jouant habilement avec les espaces et les accessoires pour souligner les moments de tension ou de farce. Les costumes, subtilement choisis, renforcent les différences entre les mondes des personnages, tandis que les éclairages et la musique apportent une belle harmonie à l’ensemble.
Une comédie qui fait mouche
Au-delà du rire, « Un amour de jeunesse » interroge subtilement sur les valeurs de l’amour, la sincérité des relations et l’importance du passé dans nos vies. Si la légèreté domine, quelques touches d’émotion et de nostalgie viennent ponctuer la pièce, rendant l’histoire encore plus universelle et accessible.
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