Dans quelques jours, nous prendrons l’avion direction Roissy. Bien sûr, nous n’aurons jamais fini notre mission mais pour le moment il nous semble que beaucoup de choses ont été accomplies durant ce séjour.
Comme il a été précisé en assemblée générale, le Vietnam connait une réforme territoriale majeure réduisant le nombre de provinces de 63 à 34. Cela a entrainé de nouveaux repères pour notre action.
Le PACCOM ( People’s Aid Coordinating Committee) ayant renouvelé leur autorisation pour que nous poursuivions nos actions sur toute l’île, il nous a fallu nous adapter aux nouvelles exigences, et renouer des liens avec de nouveaux dirigeants.
De nombreux évènements extérieurs ont bouleversé nos projets mais pourtant il nous a été permis de travailler sans problème auprès de vos filleuls.
Ce séjour apporte des sujets de réflexion intéressants dont je vous fais part :
- Nous assistons cet été à un nombre important de déménagements, ce qui entraine l’arrêt des parrainages puisque notre autorisation de travail couvre une zone très précise.
- Le nombre d’enfants parrainés est stable et cela nous permet de travailler beaucoup plus individuellement auprès de chacun. Les visites aux enfants (plus de 250 à ce jour) sont plus longues, nous prenons plus de temps à faire le tour des situations familiales, et sommes très attentifs à l’état de santé psychique des enfants. Il s’avère que de nombreux enfants, dont un parent est décédé, ou qui ont été abandonnés présentent de nombreux signes d’anxiété, de peur de la mort et de dépression. Il est essentiel de se poser, et d’écouter l’angoisse de la mère, la tristesse du père, et d’amorcer un dialogue avec l ‘enfant. Parfois nous l’adressons à Ngoc, notre pédiatre référente.
- Cette année nous avons organisé un transfert de plusieurs enfants vers l’hôpital pédiatrique où travaille Ngoc. Ces enfants ont passé la journée à l’hôpital, et subi une batterie d’examens très complète (scanner, échographie, prise de sang …). Pour certains nous attendons les résultats du service d’endocrinologie avec suspicion pour une petite fille d’un syndrome de Turner (absence totale ou partielle d’un de leurs deux chromosomes X). Une petite puce va probablement être opérée de son pouce surnuméraire qui la gêne énormément.
- Les rendez vous chez le dentiste sont maintenant sollicités par les enfants eux mêmes et c’est vraiment une sacrée avancée.
Nous avons pris aussi du temps avec les étudiants en attente de leurs affectations à l’université pour écouter leurs angoisses et leurs inquiétudes.
Enfin, nous sommes toujours attentifs au devenir des enfants qui présentent des troubles du spectre autistique ou des troubles de l’attention. Ceci fait partie de nos priorités.
Nous avons engagé des travaux sur certaines maisons sans portes ni fenêtres ou même sans toit…
Il me semble important que le nombre d’enfants parrainés reste stable afin de garder cet esprit familial et de proximité que j’ai toujours souhaité lors de sa création en 2003.
En résumé, nous avons encore tous ensemble de nombreux projets à accomplir, pour nos filleuls…mais toujours avec cette idée de « chaque enfant est précieux » et notre prise en charge doit rester INDIVIDUELLE…
Pour le moment il nous faut poursuivre nos visites, continuer à évaluer les besoins de chacun et être d’autant plus présents et attentifs que c’est la rentrée scolaire, et parfois l’occasion pour certaines familles de se heurter à des difficultés.
La force de Pousse Pousse est de travailler depuis plus de 22 ans au même endroit et d avoir tissé des liens fort avec la population : la confiance est là.
Notre équipe sur place, composée d’anciens enfants parrainés, d’habitants engagés à nos côtés depuis les premiers jours est notre plus grande force.
Et puis,
- il faudra d’autres parrains
- Nous aurons des nouveaux universitaires qu’il faudra aider.
Si vous voulez nous rejoindre n’hésitez pas à prendre contact : https://www.pousse-pousse.org/devenirparrain/formulaire-de-parrainage/
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